2 - Informations pratiques
Conseils utiles
Douane et Formalités
Si vous êtes un « touriste pur », pour entrer à Cuba en groupe ou en individuel, vous avez uniquement besoin d’un passeport en cours de validité. Le visa est alors remplacé par une « carte de touriste » (tarjeta de turista) délivrée par les agences de voyages, le consulat et les voyagistes. Vous la conserverez avec vous précieusement pendant tout votre séjour dans l’île. Coût : 27 Euros (au 1er janvier 2004). Le consulat cubain en France est 14, rue de Presles, 75015 Paris, tél. 01 45 67 55 35. Il est ouvert tous les jours, sauf samedi et dimanche, de 9 h à 12 h.Est prohibée notamment l’importation de vivres de quelque type que ce soit, de fruits, de légumes frais, de plantes, de semences et d’épices ; en outre, les livres, films, disques et autres écrits « qui pourraient porter atteinte à l’intégrité politique et économique de Cuba » ne peuvent entrer dans l’île. Gardez bien les reçus de tous vos achats d’importance effectués dans le pays. Ils pourraient vous être demandés par la douane en quittant Cuba. Si vous avez acquis une ‘uvre d’art, faites bien attention à ce qu’elle ne fasse pas partie du patrimoine national. Vous n’avez droit à sortir du pays que deux bouteilles de rhum et un maximum de 100 cigares (la facture est exigée pour lutter contre l’achat de contrefaçons). Mais vérifiez bien combien vous pouvez en rapporter dans votre pays.
L'époque du voyage
C’est bien connu : il fait toujours beau sous les tropiques en raison du fameux climat subtropical. Mais il y a des nuances, basées notamment sur la température, l’humidité et la pluie. Certains mois sont moins chauds et moins humides. C’est la saison dite « sèche » entre novembre et avril. Et dans certaines parties de l’île, notamment à l’ouest, la température peut même descendre exceptionnellement jusqu’à 15°C. Ce qui est excessivement froid pour les Cubains’ qui vivent sans installation de chauffage. Quant à la chaleur, de mai à septembre, elle peut paraître vraiment forte et vraiment humide à un Français ou à un Européen (parfois même à un Cubain). Elle monte en effet parfois jusqu’à 35°C. Mais les données sont différentes selon que l’on est en séjour balnéaire dans un cayo ou en train de visiter la Vieille Havane après le déjeuner. Reste enfin la pluie. Sauf en période de temporal ou cyclone (si le mot reste fort pour nous, la chose est loin de toujours l’être) il pleut finalement quelques quarts d’heure par jour, une ou deux fois par semaine, entre les mois de mai à octobre ; ce qui s’appelle à Cuba la « saison des pluies » au cours de laquelle il tombe une moyenne de 1 059 mm (comparativement à 316 mm en saison sèche). Depuis plusieurs années consécutives Cuba manque d’eau et, notamment à La Havane, il est parfois nécessaire de rationner la consommation. Dans ces cas, les touristes ne sont pas affectés.Santé
Aucune formalité ni vaccination spéciale ne sont exigées à l’entrée ou à la sortie de Cuba. Sauf bien sûr si vous provenez d’une zone infectée selon les définitions de l’Organisation Mondiale de la Santé. À Cuba, les soins sont gratuits, sauf pour les touristes. Les grands hôtels disposent généralement d’un service médical et plusieurs polycliniques sont réparties à travers le pays. Il se peut simplement que vous deviez payer les médicaments. Sachez que Cuba est reconnue comme l’un des pays les plus avancés au monde en matière de santé et de recherche médicale. On fera attention sur place à l’eau du robinet (sauf dans les grandes villes) ; il est préférable de boire de l’eau minérale (on pourra par précaution emporter avec soi une bouteille plastique d’eau minérale lors des excursions). On emportera également des médicaments appropriés contre les maladies gastro-entérites (la nourriture est quelquefois épicée). On prendra la précaution de manger viandes et poissons parfaitement cuits pour éviter la tourista.Vêtements
Il y a le climat, les traditions et la Révolution. Compte tenu de toutes ces données, il ne faut pas emporter à Cuba de vêtements sombres, de cravates, de robes longues, ni rien de vraiment habillé ; la solennité n’y est pas affaire de tenue vestimentaire. Le costume national pour les hommes, c’est la guayabera, une superbe chemise, à manches courtes ou longues, munie, c’est fort pratique, de multiples poches, à col ouvert et que l’on porte par dessus le pantalon. Pour être « solennel », la porter blanche et à manches longues. Ce sera suffisant et très « élégant ». Et très confortable, compte tenu du climat. Et si la climatisation est un peu forte, vous aurez déjà les bras couverts. Entre les mois de novembre à avril, la température pourra descendre exceptionnellement à 15°C. Le reste de l’année, il sera à facilement plus du double. Prévoir donc des « vêtements d’été » légers en coton ou en lin, un chandail et’ un parapluie.À emporter avec soi
Ne pas oublier un chapeau et des lunettes de soleil. Prévoir un certain nombre de pellicules photos, un adaptateur de prise américaine (à fiches plates), et une bonne crème solaire et un bon anti-moustiques. On prendra également la précaution d’emporter une lampe torche (il peut y avoir des coupures d’électricité).
Argent
Change, monnaie, paiement
Les questions de paiement sont compliquées à Cuba. La monnaie nationale est le peso cubain qui vaut officiellement 1 USD. Il est divisé en 100 centavos. Il existe des billets de 20, 10, 5 et 1 pesos. Les pièces sont de 50, 20, 5 et 1 centavos. Le peso n’est pas une monnaie convertible. Vous ne pourrez donc en acquérir que sur place. En outre, l’exportation et l’importation en sont interdites. Dans la pratique, le dollar US est en fait, ces dernières années la deuxième monnaie nationale. Vous devrez donc vous munir en priorité de dollars. La Banque Nationale de Cuba (Banco Nacional de Cuba) et les bureaux de change des nombreuses banques sont ouverts : du lundi au vendredi de 8 h 30 à 16 h ; le samedi de 8 h à 12 h. En fait, sur place, pour un touriste, plus aucun achat de services ou d’objets n’est payable en pesos ; même pour acheter des cigares au fin fond de la campagne, vous devrez avoir des billets verts. Il n’y a pas de limitation à l’importation de devises en espèces ni en chèques de voyages à l’entrée dans le pays. Il faut simplement bien déclarer les sommes entrées pour pouvoir les ressortir, déduction faite des sommes dépensées sur place attestées par lesdits bordereaux de change (si vous avez plus de 5000 USD). Attention : l’usage des cartes de crédit du fait de la situation économique particulière de Cuba reste encore soumis à quelques restrictions.
En principe, seules sont acceptées les cartes Visa International, Eurocard, et Master Card. À condition qu’elles n’aient pas été émises aux États-Unis ni par des institutions de ce pays. De même pour les paiements par chèques bancaires ou chèques de voyage. Seuls sont (éventuellement) acceptés ceux émis sur des banques qui ne sont ni d’origine ni liées aux États-Unis. Banco Financiero Internacional (B.F.I.), calles Línea et O, Vedado, tél. (7) 33 38 70 et 33 31 48. On peut retirer des dollars US en espèces dans les 100 succursales de la B.F.I. avec sa carte bleue Internationale Visa, Mastercard ou Eurocard. Banco Internacional de Comercio S.A. (BICSA), calle 20 de Mayo et Ayestaran, tél. (7) 33 58 09.
Séjourner à Cuba
Repas et restaurants
La Havane et les autres grandes villes de Cuba comptent d’excellents restaurants. Attention à réserver à l’avance car ils sont souvent complets ; s’adresser au concierge de votre hôtel. On paie désormais partout en USD. Comptez de 30 à 50 USD pour un bon repas avec du vin italien ou espagnol. Le petit-déjeuner (desayuno) se prend en général entre 7 h 30 et 10 h, toujours très copieux ; le déjeuner (almuerzo) entre 12 h et 14 h 30, et le dîner (comida) de 19 h 30 à 22 h.
Les paladares constituent l’une des dernières manifestations à succès des importants changements intervenus dans le secteur économique et social du régime castriste. Ce sont des restaurants privés ouverts dans les salles à manger, les garages, les patios de maisons particulières. On y paie toujours en devises. On y est particulièrement bien servi en qualité comme en quantité.
On y consomme moult plats cubains préparés comme à la maison et qui ont bien souvent disparu des établissements d’État. Les prix sont variables et la concurrence joue à fond. Pour nous, ils sont modestes, par rapport à l’Europe et par rapport aux restaurants d’État. Certains sont même devenus les derniers lieux à la mode, où l’on se doit d’aller. Il ne manquerait plus que Gault et Millau’ le mot paladar (pluriel : paladares) provient d’un feuilleton télévisé brésilien populaire. Il est le plus souvent employé au masculin, mais aussi au féminin. Après plusieurs mois de clandestinité, les paladares ont été officialisés en juin 1996 sous réserve de conditions d’exploitation strictes, fort contrôlées, comme par exemple la limitation à douze couverts, le paiement d’un (lourd) impôt de 400 USD par mois et l’interdiction de servir certains ingrédients. Et les amendes pour non-respect de ces règles sont très lourdes, allant jusqu’à la fermeture du négoce pendant plusieurs jours. Comptez de 12 à 20 USD le repas complet avec une bonne bière.